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Spice Trotteuses #épisode 2 : le Costa Rica
Chargée par Des épices à ma guise d'aller explorer les terres lointaines, Anaïs, préparatrice des mélanges à quitter l'atelier d'Ancenis pour le Costa Rica. Elle revient, pour nous, sur son voyage dans le « plus beau pays du monde », trophée reçu lors des World Countries Awards en 2017.
« ¡ Pura Vida ! » s'écrit Anaïs. « Si je devais résumer mon voyage, j'utiliserais cette expression locale qu'on pourrait traduire par « Profiter de la vie ». Les Costariciens l'utilisent pour vous saluer dans la rue, ou vous demander comment vous vous portez. » Elle traduit également la richesse d'un pays qui surprend par sa douceur de vivre, l'attention qu'il porte au respect de sa population et de son environnement.
La faune et la flore
Ses pas ont menés Anaïs de San José la capitale, au nord du pays, quasiment à la frontière du Nicaragua. Sur sa route, elle a croisé plus d'un animal que nous avons peu de chance de croiser en Loire Atlantique : « Le matin, nous étions réveillés très tôt par les singes hurleurs. La première fois, on se demande qui peut bien faire ce bruit, et puis on s'y habitue très vite. En pleine terre, nous avons croisé aussi des iguanes, des des colibris, des toucans, et lorsque nous nous rapprochions des côtes, des caïmans, des crabes bleu et orange et sur l'île de Tortugas, je vous laisse deviner... ». De par sa situation géographique, le Costa Rica est très exposé en ouragans. Cette année encore, les pluies tropicales ont été fortes, apportant son lot de moustiques et désolation, en particulier dans les plantations.
Les particularités culinaires
« Ici, pas de tartines à la confiture, raconte Anaïs. Le matin, il nous est souvent arrivé de commencer par un petit-déjeuner salé, plus que copieux, à base d'œufs et de haricots rouges ». Le haricot est la base du plat typique, le « Gallo Pinto ». Il est composé de haricots noirs ou rouge, en légumes ou en purée, de riz et de poulet. Parfois, on y ajoute du lait de coco, des oignons et de la coriandre. Anaïs, qui pourtant adore la coriandre, a saturé : « les chefs en mettent dans tous les plats ! Et comme les épices sont très peu cuisinées, les saveurs sont assez répétitives ». Dans les sodas, les gargotes locales, on trouvera aussi beaucoup de fritures de poissons accompagnée de salades de crudités et d'ananas. « Sur les tables, vous trouverez rarement des moulins à poivre. Mais plutôt du sel, de la sauce barbecue et du piment ». A la carte de certains établissements, vous pourrez trouver le ceviche, plat de poisson cuit dans le jus de citron et... la coriandre !
En ce qui concerne les desserts, ils sont assez lourds et sucrés. « Outre les desserts à base de lait, on peut aussi trouver des flans coco. En revanche, regrette Anaïs, pas de trace de la vanille qu'on cultive dans le pays. Dommage... On se rattrape sur les jus de fruits frais, comme la pastèque, la mangue, l'ananas, la banane, agrémentées de cannelle et de gingembre. Ou encore plus simplement, d'une noix de coco coupée que l'on boit en marchant dans la rue à l'aide d'une paille ».
Les rencontres et découvertes
« Matias Zeledon, gérant de l'exploitation Down to Earth Coffee, a été LA rencontre de mon voyage. Sa plantation se situe dans la Providencia de Dota, au bout du monde ! Les routes sont périlleuses pour ceux ou celles qui n'ont pas l'habitude de conduire à flanc de montagnes. Ses pairs le prennent pour un fou de planter du café dans cette région aussi difficile d'accès.». Mais c'est justement ce qui permet à Matias de produire le Villalobos, un des meilleurs cafés du Costa Rica. « On peut monter en voiture jusqu'à un certain stade. Mais on finit à pied, car cela évite de polluer. La récolte se fait uniquement à la main, car aucune machine n'est adaptée au paysage extrême de ces montagnes. Cela permet aussi un traitement plus délicat. » Après la découverte de l'exploitation, Matias a fait déguster plusieurs café à Anaïs. Elle en a d'ailleurs fait envoyer à Ancenis pour que nous puissions vous le faire découvrir.
Grâce à Matias, Anaïs a également rencontré Geri, une américaine installée au Costa Rica depuis de nombreuses années et qui exploite une plantation de vanille, de poivres et de piments au Nord du pays. Un échange riche sur les pratiques culinaires et agronomiques : Geri utiliser la permaculture et fait par exemple pousser le poivre au pied de la vanille, et alternant avec des plants de curcuma et de piments. Lorsque les cultures ne sont pas ravagées par les ouragans. « Sur place, la récolte de la vanille était catastrophique cette année » nous rapporte Anaïs. Ce qui participe à la hausse du prix de la vanille au niveau mondial.
Malgré les paysages magnifiques, les rencontres inédites et les découvertes gustatives, Anaïs nous est revenue, avec plein de belles choses à partager. Son premier réflexe en rentrant ? Dévorer une énorme tartine avec du beurre salé et du fromage...